7 villages du vignoble alsacien loin de la foule
Hors des sentiers battus, sept villages qui méritent tout autant le détour que leurs célèbres voisines. Je vous emmène là où les cars de touristes ne vont pas.
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Il y a des images qu’on garde en tête comme des paysages intérieurs.
Pour moi, les pentes douces du vignoble alsacien en font partie.
Pas seulement pour leur beauté – qui est réelle, indiscutable, presque théâtrale à certains endroits – mais pour ce qu’elles racontent en silence : une région de l’entre-deux, suspendue entre plaine et montagne, entre France et Allemagne, entre ombre et lumière.
Le vignoble, je l’ai d’abord rêvé dans des Beaux-Livres de mon enfance, ces ouvrages un peu kitsch avec leurs dorures et leurs photos saturées de lumière.
Puis je l’ai touché du doigt, été après été, entre Saint-Hippolyte, Kaysersberg ou Riquewihr.
J’ai fini par y vivre à proximité, au sud de Colmar.
Et à chaque fois que des amis venaient nous rendre visite, c’était le même réflexe : direction les villages stars de la Route des Vins.
Kaysersberg pour les ruelles pavées, Eguisheim pour les colombages en cercle, Riquewihr pour l’effet wahou garanti.
J’ai même été guide à Riquewihr et à Kaysersberg, le temps d’une saison ou deux, pour faire découvrir ce coin de France à des visiteurs anglophones.
En 2012, j’y ai organisé un séjour de 12 jours pour une vingtaine d’anglophones venus apprendre le français en immersion : cours le matin, excursions et culture locale l’après-midi.
Ce fut une expérience intense, émouvante, et l’occasion pour moi de redécouvrir ces lieux avec un regard neuf – celui de ceux qui s’émerveillent pour la première fois.
Mais voilà. À force d’arpenter les mêmes ruelles en été, à devoir jouer des coudes pour apercevoir une vitrine ou prendre une photo sans selfie-stick, j’ai fini par ressentir une certaine lassitude.
Non pas envers ces villages magnifiques – ils le resteront toujours – mais envers ce que le tourisme de masse leur impose : la foule, les cars stationnés en grappe dès 10h du matin, les boutiques qui vendent plus de magnets que de moules à Kougelhopf.
Alors j’ai cherché ailleurs. J’ai pris les routes de traverse.
Celles qui serpentent entre les vignes sans promettre de “plus beaux villages de France”.
J’ai découvert des endroits silencieux, parfois un peu en retrait, parfois juste oubliés des circuits touristiques.
Et je suis tombé amoureux – encore une fois – de l’Alsace. De celle qui n’est pas en vitrine, mais bien vivante, habitée, simple.
C’est de cette Alsace-là que je veux vous parler aujourd’hui.
Pas celle des guides, mais celle qu’on devine derrière les collines, entre deux virages.
J’ai choisi de me concentrer ici sur les villages moins connus de la Route des Vins autour de Colmar, car c’est la région que je connais le mieux.
Mais il en existe d’autres, bien sûr, du côté de Barr, de Mittelbergheim ou de Guebwiller. Peut-être feront-ils l’objet d’un prochain article...
En attendant, voici sept villages que j’ai appris à aimer en silence, et que je vous invite à découvrir – ou redécouvrir – loin des foules.
Qu’est-ce que la Route des Vins d’Alsace ? 🍇
Si vous aimez les paysages qui racontent une histoire, alors la Route des Vins d’Alsace est un itinéraire pour vous.
Ce n’est pas seulement une suite de villages viticoles enchâssés dans les collines – c’est aussi une mémoire vivante, une bande de terre entre plaine et montagne, où les siècles ont laissé des traces au goût de kirsch et de Riesling.
Inaugurée en 1953, cette route est l’une des plus anciennes routes touristiques de France.
Elle file sur environ 170 kilomètres, du nord au sud de l’Alsace, de Marlenheim jusqu’à Thann, en passant par des dizaines de villages fleuris, de domaines viticoles, de clochers pointus et de caves fraîches où l’on vous accueille encore avec le sourire et un verre à la main.
La Route des Vins suit ce que l’on appelle le balcon alsacien : une fine bande de terre coincée entre les Vosges à l’ouest et la plaine du Rhin à l’est.
C’est là, sur ces coteaux bien exposés, que les vignes s’accrochent depuis l’époque romaine.
Aujourd’hui, on y cultive les cépages typiques de l’Alsace – Riesling, Gewurztraminer, Pinot gris, Sylvaner – qui donnent des vins blancs d’une grande finesse… mais aussi, plus discrètement, quelques rouges issus du Pinot noir, notamment du côté de Saint-Hippolyte ou Rodern.
Bien sûr, la Route des Vins est devenue au fil des décennies une destination prisée, et même très fréquentée à certaines périodes.
L’été, en particulier, peut parfois ressembler à une haute saison méditerranéenne, avec ses cars de touristes stationnés dès le matin, ses ruelles remplies de groupes pressés, et ses parkings qui affichent complet à midi.
Cela ne retire rien au charme des villages – mais cela invite à repenser le moment idéal pour les visiter.
À titre personnel, je ne peux que vous recommander de privilégier le printemps (avril-mai), quand les cerisiers sont encore en fleurs et que les vignes se réveillent doucement, ou l’automne (fin septembre-début octobre), au moment des vendanges.
À ces périodes-là, tout change. La lumière devient dorée, les villages reprennent leur souffle, et l’on croise davantage de randonneurs que de photographes en file indienne.
On s’y sent presque seul, en tête-à-tête avec les maisons à colombages, les odeurs de terre humide et de raisin mûr.
Mais que vous soyez en visite pour un jour ou pour une semaine, je vous invite à ne pas vous limiter aux noms que vous connaissez déjà.
Bien sûr, Riquewihr, Eguisheim ou Kaysersberg valent le détour – ce serait absurde de le nier.
Mais au-delà des sentiers battus, il existe une Alsace discrète, presque secrète, qui se dévoile à ceux qui prennent le temps.
Dans les lignes qui suivent, je vous propose d’explorer sept villages qui ne figurent pas en une des brochures touristiques… et c’est peut-être pour cela qu’ils ont su garder une âme.
Ils sont tous situés autour de Colmar, à quelques kilomètres seulement des villages vedettes. Et pourtant, vous y croiserez peut-être davantage de cigognes que de visiteurs !
Sept villages alsaciens à découvrir en toute tranquillité
Ils sont là, juste à côté des grands noms, mais ils ne crient pas.
Ils ne cherchent pas à se faire remarquer. Ils n’ont pas besoin d’être “instagrammables” pour exister.
Et c’est justement ce qui les rend si attachants.
Voici sept villages que j’ai appris à aimer au fil des années, non pas pour leur renommée… mais pour leur silence.
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